OM : Pourquoi la piste Sampaoli est "concrète"
En attendant, nous vous proposons de faire un petit flashback sur les dernières expériences d’un entraîneur, dont vous avions déjà dressé le portrait, qui a commencé à se faire un nom grâce à ses performances avec le Chili . Après son expérience au sein de La Roja , Sampaoli a eu l’opportunité de vivre sa première expérience sur le Vieux continent, du côté du Séville FC. En Andalousie, comme ce sera le cas avec ses futures équipes, le Sud-Américain a su se faire aimer rapidement. Un style de jeu porté sur l’offensive, différents schémas testés et une liberté totale accordée aux joueurs les plus créateurs tels que Samir Nasri.
Avec un style de jeu très agressif, Sampaoli « use » ses joueurs. La faute à ses tactiques trop variables et un style offensif virant à l’ultra défensif. Sollicité pour prendre en main l’Albiceleste, Sampaoli a rapidement fait son choix. Le 22 avril 2016, alors qu’il n’avait pas encore pris les rênes du club de Nervion, le technicien avait déclaré « qu’il ne pourrait jamais dire non à l’Argentine ».
Au terme d’une campagne laborieuse en éliminatoires, il s’est qualifié pour le Mondial de Russie lors du dernier match face à l’Équateur qui ne jouait plus rien. « ces changements ont beaucoup joué dans la détérioration de ses relations avec les joueurs. Il a commencé avec Cabellero, qui a commis des erreurs face à la Croatie et il a mis ensuite Armani. Il n’y a jamais eu de tranquillité, pas de plan», nous confie Claudio Mauri, journaliste à La Nacion qui couvrait l’Albiceleste en Russie.
Devenu usant, Sampaoli s’est également coupé de son vestiaire à cause de son fort caractère. « Le groupe n’a pas supporté sa manière de gérer, son caractère très fort, explosif. Il y a eu des confrontations avec certains joueurs. » Parti après le fiasco russe , Sampaoli a su rebondir quelques mois plus tard du côté de Santos, une équipe qu’il n’a entraînée qu’une saison.
Encensé pour un style de jeu offensif, l’Argentin a permis au Peixe de réaliser une saison 2019 au-delà des expectatives avec un effectif restreint. Le défenseur Victor Ferraz n’avait, par exemple, pas hésité à réclamer plus d’assise défensive après un match nul 3-3 concédé face à Fortaleza alors que Santos menait 3-0. «On a payé notre style offensif. » Idem chez Lucas Verissimo, un autre défenseur du club.
Un style de jeu qui ne tient pas sur toute une saison et un caractère bien trempé qui finit par faire des dégâts. En décembre 2019, après s’être fâché avec le président parce qu’il ne pouvait obtenir les renforts désirés, Sampaoli a démissionné. Parti de Santos, Sampaoli n’a pas traîné pour retrouver un club, toujours au Brésil. Troisième du championnat à six points du leader, le club de Belo Horizonte peut encore prétendre au titre.
Après une victoire 4-1 face à Vasco da Gama le 5 octobre dernier, le défenseur Réver ne tarissait pas d’éloges sur son entraîneur. « C’est une proposition imposée par notre entraîneur. » Enfin, en plus de permettre à l’équipe de gagner les matches avec la manière, les méthodes de Sampaoli aident aussi l’équipe à avoir une grande possession de balle et, donc, à se fatiguer un peu moins.